jeudi 4 mai 2017

Puissance d'illusion



 
"Un état totalitaire vraiment efficient serait celui dans lequel
 le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et de leur armée de directeurs 
aurait la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, 
parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude.
La leur faire aimer — telle est la tâche assignée dans les États totalitaires d’aujourd’hui 
aux ministères de la Propagande, aux rédacteurs en chefs des journaux 
et aux maîtres d’école." 
.
"Le Meilleur des mondes" 
.
 
 
C'est bien parce que les frontières mentales doivent être
 surveillées par des chiens de garde 
que 80 % des médias français appartiennent à neuf milliardaires !
Qu'il est à la fois délectable et détestable le spectacle de ces journalistes 
qui associent en eux l'hypocrisie du courtisan, l'arrogance du faux-savant 
à la posture transgressive du dissident.
 "Encore un siècle de journalisme, écrivait Nietzsche, 
et tous les mots pueront". 
Nous y sommes et l'air du temps est bien pollué mentalement !... 

Plus l’échange marchand étend son empire à toutes les dimensions de la vie 
et plus la société du spectacle approfondit son emprise. 
Véhiculé par la publicité et les médias,
la colonisation des consciences par l’imaginaire marchand 
est un crime contre l’esprit de l’humanité.

Internet a transformé le monde en une immense salle de rédaction 
où chacun se fait le chroniqueur appliqué, précis et méticuleux de sa propre aliénation.

Aujourd’hui, le buzz est devenue partie prenante du business. 
En obéissant aux lois de la valorisation qui sont celles du marché, 
les médias de masse sont à l’origine de ce cercle vicieux qui transforme 
l’audience en notoriété, la notoriété en image, l’image en valeur marchande 
et la valeur marchande en audience.

Le plus grand succès de notre civilisation moderne est d'avoir su 
mettre au service de ses dirigeants 
une incomparable puissance d'illusion. 
 
Gianfranco Censor
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Olivier Breteau
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6 commentaires:

  1. https://plus.google.com/+JeanEcozen/posts/AEEjxZgEW8q
    Revenons "juste" sur terre☺

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  2. J'aime bien la petite histoire sous le lien : en effet, pas toujours facile de se montrer "juste"...

    Mais voilà : il y a des choses qu'on ne "peut" pas partager équitablement (une flûte, par exemple), et il y a d'autres choses qu'on ne "veut" pas partager équitablement (les richesses , les médias...) :-)

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  3. L’invitation de Véronique à "revenir sur terre" associée à la petite histoire de la flûte impossible à partager ou à attribuer me rappelle que si nous connaissons et vivons la dimension horizontale de l’être humain (la terre) nous ignorons ou nous oublions trop sa dimension verticale (le ciel).
    S’il n’y a pas de solution "horizontale" équitable au partage de la flûte entre les trois enfants il pourrait y avoir une solution "verticale" à ce problème. Si les enfants recevaient un rêve ou une inspiration profonde, un élan sincère, qui les incitait à abandonner les intérêts immédiats de l’ego et à être plutôt, en cette occasion, dans l’esprit du don, la flûte serait attribuée ou partagée sans déchirements entre eux. Et je ne doute pas que chacun des trois y trouverait alors son bonheur. La solution au partage terrestre serait ainsi venue du ciel (intérieur).
    Restons sur terre mais n’oublions pas le ciel. Une terre qui serait aussi le Paradis des oiseaux qui sont, symboliquement, les messagers assurant la liaison - créatrice, féconde, équilibrante - entre le ciel et la terre... :-)

    Amezeg

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    1. Que c'est beau !
      On se croirait sur "Grands rêves" ! ;-)

      Eh oui...y'a toujours une solution...qui tombe du ciel...

      Tiens, comme se la prêter à tour de rôle...
      Entre frères et soeurs, ça se fait...
      Egalité, fraternité...

      Flûte !
      Comment n'y a-t-on pas pensé plus tôt ? :-))

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    2. Sur Grands rêves... dis-tu.
      Qu’est-ce que c’est ? Comment y va-t-on ?

      Amezeg

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    3. Ben...on clique sur la vignette à gauche !
      Il paraît qu'on y croise souvent...sieur Amezeg. :-)

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